Mercedes GLC F-Cell : le SUV à hydrogène lancé en 2017 (+ photos)
Publié le 11 juin 2016 à 20h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Contrairement à la déclinaison 100 % électrique attendue pour 2019, la version à hydrogène reposera sur l’actuelle génération du Mercedes GLC
Bientôt disponible en version hybride rechargeable, le crossover Mercedes GLC sera également déclinée dans une variante électrique dopée à l’hydrogène. Produit en petite série à compter de la fin 2017, le GLC F-Cell aura la particularité d’être doté d’une batterie rechargeable sur secteur. Autonomie totale annoncée : 450 km.
Propulsion et batterie rechargeable
Remplaçant du cubique GLK, le Mercedes-Benz GLC se met à l’heure des motorisations « alternatives ». Bientôt disponible dans une version hybride rechargeable baptisée GLC 350e et annoncé dans une variante 100 % électrique à l’horizon 2019 (lire notre article à ce sujet), le SUV vient d’être présenté à la presse dans sa déclinaison hydrogène. Appelé Mercedes GLC F-Cell Plug-in, le véhicule électrique dopé à l’hydrogène se distingue des Hyundai ix35 FCEV, Honda Clarity et Toyota Mirai en se dotant d’une batterie Lithium-Ion rechargeable sur une source d’énergie externe.
Développant une capacité de 9 kWh, l’accumulateur doit permettre au SUV de pallier le déficit d’infrastructure de distribution publique de dihydrogène. Une architecture qui n’est pas sans rappeler celle du prototype Audi A7 h-tron présenté par la firme aux anneaux à l’occasion de l’édition 2015 du salon de Los Angeles (lire notre prise en main). Avec son unique moteur électrique installé sur le train arrière, le GLC à hydrogène est une propulsion contrairement à la berline d’Ingolstadt qui offre une transmission intégrale Quattro.
Autonomie totale de 450 km
Développée au Canada en partenariat avec Ford – via la co-entreprise Automotive Fuel Cell Cooperation –, la pile à combustible est positionnée sous le capot avant et est alimentée par deux réservoirs en fibre de carbone installés dans le tunnel central et sous la banquette arrière. D’une capacité de 4 kg, ces derniers alimentent en dihydrogène (H2) sous pression la pile à combustible qui, au contact du dioxygène (O2) présent dans l’air extérieur, produit de l’électricité. Une énergie qui alimente à son tour le moteur électrique principal.
Si peu d’informations techniques ont été à ce jour communiquées, le constructeur de Stuttgart annonce une autonomie de 450 km grâce à l’hydrogène et de 50 km grâce à l’énergie stockée dans la batterie. Des chiffres issus du très favorable cycle d’homologation New European Driving Cycle (NEDC) et reflétant donc peu la réalité. Si la recharge de la batterie se fait en 3h30 sur une prise classique – ou en 2h30 sur une borne de recharge 3 kW –, le plein de dihydrogène est réalisé en 3 minutes sur une station de distribution publique (700 bars). La commercialisation du Mercedes GLC F-Cell Plug-in est attendue pour la fin 2017. Sont d’abord concernés l’Allemagne, les Etats-Unis et le Japon.
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2002 : le groupe Daimler a lancé dès 2002 la première génération de voiture électrique dopée à l’hydrogène. Basée sur la Mercedes Classe A, celle-ci offrait une modeste autonomie de 160 km. La seconde génération développée sur le monospace compact Classe B a vu grimper cette autonomie à 400 km sur un seul plein de dihydrogène. 60 prototypes sont en circulation en Allemagne, aux Etats-Unis et en Asie.