Pollution : Bruxelles veut bannir les véhicules diesel d’ici 2030
Publié le 03 juin 2018 à 07h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Après Paris, Rome ou encore Milan, le gouvernement de Bruxelles vient d’adopter un accord de principe concernant l’interdiction des véhicules diesel d’ici 2030
Après Paris, Rome ou encore Milan, le gouvernement de Bruxelles vient d’adopter un accord de principe concernant l’interdiction des véhicules diesel d’ici 2030. Une première étape vers une restriction de circulation totale des modèles thermiques.
« Nos rues principales sont nos voies respiratoires. Plus de la moitié des familles bruxelloises n’ont pas de voiture, mais Bruxelles respire toujours le pire air de Belgique ». Publique, la déclaration n’est pas le fait d’une ONG mais celui de Pascal Smet, le ministre bruxellois de la Mobilité (sp.a). Après Paris, Rome et Milan dont les exécutifs respectifs souhaitent bannir les modèles diesel de leurs rues ou centres historiques à l’horizon 2024 ou 2030 (pour Milan), le gouvernement de Bruxelles a approuvé jeudi un accord de principe concernant un « processus inclusif pour aboutir à une interdiction du diesel d'ici 2030 au plus tard ».
Améliorer la qualité de l’air
Proposé par la ministre de l’Environnement Céline Fremault (CDH), cet accord porte aussi sur « l’étape suivante », c’est-à-dire le développement à court et moyen terme des solutions alternatives « et notamment celles déjà disponibles comme les véhicules électriques, hybrides et roulant au CNG » (gaz naturel).
Par ailleurs, la ministre a été chargée de présenter une note au gouvernement régional visant à renforcer les actions et les moyens de contrôle, de communication et de sensibilisation relatifs à la qualité de l'air à Bruxelles. Une action salutaire, dans la mesure où en 2008 et 2013 la ville a décidé de couper les capteurs de pollution, les jugeant défaillants … alors que le niveau de pollution détecté était deux fois supérieur à la limite légale.
Une mesure jugée peu ambitieuse
M. Smet, le ministre de la Mobilité, s’est félicité de cet accord concernant l’interdiction de circulation des véhicules diesel à l’horizon 2030 et envisage déjà l’étape suivante. A savoir le bannissement pur et simple de « tous les véhicules carburant à l’énergie fossile ».
Pour l’organisation Clientearth, même si les diesel ne respectant pas la norme Euro 6 (avant 2015) seront interdits dès 2025, la mesure du gouvernement bruxellois n’est pas assez ambitieuse. Citant l’exemple de la ville de Paris qui interdira en 2024 tous les modèles diesel pour aboutir à une interdiction totale des véhicules thermiques six ans plus tard.