Batteries : BMW veut acheter du cobalt "en bonne conscience"
Publié le 28 novembre 2017 à 13h00 | La rédaction | 3 minutes
Le groupe munichois va investir 200 millions d’euros dans un centre de compétences dédié aux batteries électriques et cherche à sécuriser son approvisionnement en cobalt
BMW va investir 200 millions d'euros au cours des 4 prochaines années pour construire et développer un centre de compétences dédié aux cellules de batteries destinées à ses futurs véhicules électriques et hybrides rechargeables.
200 millions d'euros d’investissement
BMW va investir 200 millions d'euros au cours des 4 prochaines années pour construire et développer un centre de compétences dédié aux cellules de batteries pour voitures électriques. « En produisant des prototypes de cellules de batteries, nous pouvons mieux analyser et comprendre les processus de création de valeur pour ces cellules » explique Oliver Zipse, membre du directoire du groupe munichois. Grâce à cette démarche, dit-il, BMW pourra aider ses fournisseurs à produire des cellules qui répondent à ses demandes spécifiques.
La mise en place de ce nouveau centre de compétences, qui devrait ouvrir ses portes dans la ville de Munich en 2019, ne signifie pas que BMW a décidé de se transformer en producteur de cellules de batterie. L’option n’est toutefois pas totalement écartée par le constructeur. « Les compétences que nous acquerrons sont très importantes pour nous, que nous décidions ou non de produire à l'avenir des cellules de batteries nous-mêmes », a ainsi déclaré M. Zipse.
Pourparlers avec les fournisseurs de matières premières
Par ailleurs, Harald Krüger, le président du directoire de BMW, a récemment confirmé que le constructeur proposerait 25 modèles électrifiés d'ici à 2025, dont 12 modèles 100 % électriques. Alors que le groupe anticipe sur une forte accélération de la demande pour les véhicules électriques au cours des prochaines années, la marque premium allemande vient d’annoncer qu'elle était en train de mener des discussions avec les compagnies fournisseurs de cobalt et d'autres matières premières, et ce afin d’en sécuriser l’approvisionnement. Une démarche indispensable qui vient également d’être réalisée par Volkswagen, firme qui ambitionne elle aussi de passer à une production de masse de voitures « zéro émission », pour s’assurer un accès sans restriction à tous les matériaux indispensables à la fabrication des batteries.
Selon un rapport de Bloomberg New Energy Finance (BNEF), la demande à long terme pour le cobalt devrait dépasser l'offre. Mais, par ailleurs, plus de la moitié de la production de ce métal provient de la République démocratique du Congo, pays africain connu pour son instabilité politique. Une tendance qui laisse penser que le pire est peut-être à venir. « Pour tous ces paramètres, nous avons une stratégie détaillée qui sécurise notre besoin de volume, ainsi que l'origine et le type de production, afin que nous puissions obtenir du cobalt en toute bonne conscience pour l’avenir », a déclaré Oliver Zipse, serein.