Voiture hybride : conduite et performances

Publié le 20 novembre 2013 à 06h56 | Julie PELLETIER | 5 minutes

La citadine hybride Toyota Yaris HSD démarre en mode électrique jusqu’à une vitesse maximale de 50 km/h

La citadine hybride Toyota Yaris HSD démarre en mode électrique jusqu’à une vitesse maximale de 50 km/h

Pour beaucoup, rouler dans une voiture hybride ne présente que peu de changements par rapport à un modèle à moteur essence ou diesel. Il y a bien la boîte de vitesses automatique et le silence de fonctionnement à basse vitesse … Mais dans l’ensemble, les conducteurs d’hybrides ressentent les mêmes sensations qu’au volant d’une thermique. A quelques exceptions près tout de même ... Chez Breezcar, on vous fait partager ces sensations au volant de différents modèles. C’est parti ! 


Véhicules hybrides : une offre et des technologies en pagaille

HYbrid4 chez PSA Peugeot Citroën, Hybrid Synergy Drive (HSD) chez Toyota et Lexus, Integrated Motor Assist (IMA) chez Honda, … Chaque constructeur dispose de sa propre technologie qui, elle-même, est dotée de caractéristiques bien spécifiques.

Chez Peugeot, l’hybride est synonyme d’électrique et de diesel ; chez Toyota et Honda, le moteur essence est roi. Tandis que le premier propose une technologie à traction intégrale non permanente – le moteur diesel est placé sur le train avant, l’électrique sur le train arrière –, Toyota propose une technologie « full hybride » avec une double motorisation essence électrique intégrée sous le capot avant. Chez Honda, les ingénieurs ont préféré miser sur le « mild hybride » associant un moteur essence et un petit moteur électrique de faible puissance.

Conduite voiture hybride

Pour synthétiser : une motorisation hybride associe un moteur thermique – essence ou diesel – à un moteur électrique alimenté par des batteries embarquées dans le coffre du véhicule (très souvent dans le plancher). Ces batteries n’ont pas besoin d’être rechargées sur une source d’énergie externe : elles le sont via un astucieux dispositif de récupération d’énergie au freinage.

Voici quelques-uns des modèles disponibles sur le marché :

 

Une conduite apaisante qui vous fait réaliser des économies

Nombreux sont les journalistes automobiles qui testent les véhicules hybrides lors des essais presse de la même manière que les véhicules fonctionnant au mazout. Bilan : pas très bon, tant du côté des consommations que de l’agrément de conduite. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’une motorisation hybride s’apprécie avant tout en conduite « coulée », ce qui n’empêche pas d’avoir de bonnes reprises ou des accélérations franches et linéaires. Et soyons honnêtes : pour faire des économies de carburant, il faut adopter un style de conduite proche de l’éco-conduite. Et je vous garantis qu’on se prend très vite au jeu, bien aidé il est vrai par d’astucieux systèmes à base de couleurs pour vous inciter à rouler plus doux. Voici les trois technologies précédemment citées au banc d’essai :

Toyota HSD : le démarrage se fait en mode 100 % électrique jusqu’à une vitesse maximale de 50 km/h. L’autonomie du mode électrique est de 3 à 4 km et dépendra de votre style de conduite. Lorsque la batterie est déchargée ou lorsque vous solliciter l’accélérateur, le moteur thermique prend le relais pour mouvoir le véhicule, les deux moteurs fonctionnant simultanément ou alternativement. La boîte de vitesses à variation continue participe à l'excellent agrément de conduite, à condition de ne pas trop la brusquer. 4 modèles sont concernés par cette double motorisation chez Toyota : la citadine Yaris, la berline compacte Auris, la berline Prius et le monospace 7 places Prius +.

>>>> découvrez toute la gamme hybride de Toyota

Toyota Yaris HSD 

Peugeot HYbrid4 : le démarrage se fait là aussi en mode 100 % électrique jusqu’à une vitesse de 25 km/h. Le moteur diesel s’enclenche pour donner de l’élan au véhicule avant de se couper à nouveau. Le moteur électrique continue alors de fonctionner jusqu’à la vitesse maximale de 65 km/h (3 km d’autonomie). Le passage de l’électrique au thermique se fait sans à-coups, sauf dans certaines situations à basse vitesse dans les environnements urbains (lors des changements de file notamment), la boîte robotisée à 6 rapports étant peu réactive à cette allure. Caractéristique innovante de ce système : les deux moteurs ne sont reliés par aucun lien mécanique, l’ensemble étant géré électroniquement. 3 modèles Peugeot intègre cette double motorisation : le SUV 3008, la berline 508 et le tout-chemin 508 RXH.

>>>> découvrez toute la gamme hybride de Peugeot

Citroën DS5 HYbrid4 

Honda IMA : grande différence avec les deux technologies précédentes, les véhicules Honda dotés d’une double motorisation démarrent en mode thermique. La raison en est très simple : le moteur électrique de faible puissance ne peut tracter seul le véhicule. La voiture démarre donc en mode thermique puis, de 20 à 50 km/h, fonctionne en mode 100 % électrique avec une autonomie maximale de 3 km. Au-delà, le moteur à essence prend le relais, l’électrique se cantonnant à un rôle d’assistant. 3 modèles Honda sont concernés par l’Integrated Motor Assist (IMA) : la citadine Jazz – première plus petite voiture hybride au monde –, la berline Insight et le coupé sport CR-Z. Ce dernier dispose d’une caractéristique dont il est le seul à bénéficier en France : tandis que toutes les voitures hybrides – toutes marques confondues – sont pilotées via des boîtes automatiques, le CR-Z dispose d’une boîte manuelle à 6 rapports.

>>>> découvrez toute la gamme hybride de Honda

Julie PELLETIER

Julie PELLETIER

Maman de deux enfants, Julie a longtemps considéré l'automobile comme un simple moyen de transporter sa petite famille d'un point A à un point B ... avant de découvrir l'électrique. Depuis, sa voiture est devenue plaisir et sa contribution pratico-pratique au site en témoigne.