Automobile : le Japon veut de l’hydrogène renouvelable d’ici 2019

Publié le 05 février 2016 à 09h01 | Fabrice SPATH | 2 minutes

Une berline Toyota Mirai branchée sur une station de distribution de dihydrogène majoritairement produit à partir de molécules de méthane

Une berline Toyota Mirai branchée sur une station de distribution de dihydrogène majoritairement produit à partir de molécules de méthane

L’Archipel a de grandes ambitions pour la voiture à hydrogène. En témoigne la création d’un réseau composé de centaines de stations de distribution. Pour rendre les véhicules électriques équipés d’une pile à combustible plus vertueux, le Japon va installer 100 stations de production d’hydrogène vert d’ici à 2019.

 

Le pays accompagne le marché des véhicules à hydrogène

Début 2015, le Japon comptait davantage de bornes de recharge pour véhicules électriques que de stations-services conventionnelles. Installée sur les aires d’autoroutes, les parkings d’ouvrage, les centres commerciaux et les aéroports, cette infrastructure unique en son genre fait le bonheur des quelque 28 000 automobilistes qui ont acquis en 2015 un modèle électrique ou hybride rechargeable. Du côté des véhicules à hydrogène, la Toyota Mirai est actuellement le seul modèle équipé d’une pile à combustible à être commercialisé au pays du Soleil-Levant. Dans les tous prochains mois, le confrère Honda mettra sur le marché une berline équivalente baptisée Clarity. Avec une autonomie moyenne de 450 km et un plein réalisé en moins de 5 minutes, la voiture électrique dopée à l’hydrogène séduit particuliers et entreprises.

Honda FCV Clarity hydrogène 

Du dihydrogène produit à partir d’énergies renouvelables

Majoritairement issue du vaporéformage consistant à casser des molécules de méthane avec de l’eau sous très haute pression, la production actuelle de dihydrogène émet l’équivalent de 79 g/km de CO2 selon l’Institut japonais de recherche automobile. Pour rendre la voiture à hydrogène plus vertueuse, le Ministère de l’Environnement nippon a pris une initiative audacieuse. D’ici à 2019, le pays devra compter 100 stations de production de dihydrogène vert. Produit avec de l’électricité issue exclusivement de sources renouvelables (éolien et solaire), le carburant permettra aux Toyota Mirai, Honda Clarity et futurs modèles de rouler sans émettre le moindre gramme CO2. Issue de 4 années d’expérimentation menée dans la préfecture de Saitama, chaque station coûtera 16 millions de yen (soit 122 400 euros), un investissement pris en charge à 75 % par l’Etat.

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Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

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