Solex : la marque renaît sous la forme de vélos électriques

Publié le 03 décembre 2014 à 08h13 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Lancé dès 2006 dans une première version, l’e-Solex dispose d’une autonomie de 40 km environ

Lancé dès 2006 dans une première version, l’e-Solex dispose d’une autonomie de 40 km environ

La mythique marque Solex vient d’ouvrir sa première boutique dans le 4e arrondissement de Paris. Après être passé dans le giron de nombreux investisseurs, Solex appartient désormais à la société Easybike spécialisée dans les vélos à assistante électrique. La nouvelle gamme de deux-roues matérialise cette stratégie initiée en 2006.

 

Une marque mythique qui s’est convertie à l’électrique

Le Solex agit un peu comme une madeleine de Proust. A l’évocation de cette marque plus que centenaire, les souvenirs d’un cyclomoteur pétaradant en ville ou dans un village sont nombreux. Et souvent accompagnés d’une forte odeur d’essence … La renaissance de la marque se fait en silence et sans émissions gazeuses ou olfactives : Solex mise sur le vélo à assistance électrique. Créé en 1905 par deux diplômés de l’Ecole Centrale de Paris – Maurice Goudard et Marcel Mennesson –, la société Solex était avant tout spécialisée dans la conception et la fabrication de carburateurs centrifuges et de starters pour automobiles. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, M. Mennesson fait réaliser un premier prototype de ce qui allait donner le VéloSolex. Ce dernier n’est lancé qu’en 1946 et trouve rapidement un grand succès auprès des ouvriers et des jeunes. Jusqu’en 1988 – date de la fin de la production –, plus de 7 millions de VéloSolex auront été fabriqués.

Solex vélo électrique
Solex by Mobiky : pliable en 3 secondes, ce vélo électrique urbain est commercialisé à partir de 1599 euros

 

Une large gamme de deux-roues électriques portée par Easybike

Mythique, le constructeur a toutefois connu des temps difficiles face aux modèles Motobécane, à l’arrivée des modèles japonais et, surtout, de la généralisation de l’automobile. La marque Solex est ainsi passée entre les mains du constructeur français Renault et de l’équipementier italien Magnetti-Marelli. En 2006, Solex est racheté par le groupe immobilier Cible qui lance dans la foulée une version électrique du célèbre cyclomoteur. En 2010, le premier vélo électrique naît sous l’appellation VéloSolex. En février 2013, le groupe Easybike reprend la marque et élargit la gamme aujourd’hui composée de trois produits principaux :

  • l’e-Solex électrique au look de cyclomoteur (40 km d’autonomie et une vitesse maximale de 35 km/h)

  • la gamme Urban avec les VéloSolex et les Solexcity (70 km d’autonomie et une vitesse maximale de 25 km/h)

  • la gamme Solex Sport destinée à s’aventurer hors des sentiers battus (tous-chemins)

Fondée en 2005 par Gregory Trebaol, la société Easybike est spécialisée dans les vélos électriques et dispose d’une usine à Saint-Lô, en Normandie. En septembre dernier, elle était entrée en négociations exclusives avec le groupe Lagardère pour le rachat de l’activité vélos électriques de Matra, des produits actuellement assemblés sur le site de Romorantin, dans le département du Loir-et-Cher. Les produits Solex rétro-chics ciblent des jeunes urbains et la nouvelle boutique inaugurée mercredi 26 novembre dans le 4e arrondissement de Paris

doit relancer la marque.
Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

Articles complémentaires :

Michelin lance son vélo électrique

MINI CitySurfer : la trottinette électrique premium (+ vidéo)

Voitures hybrides et électriques : les aides à l’achat 2015