Sabotage chez Tesla : des batteries usagées implantées dans les Model 3 ?

Publié le 27 juin 2018 à 21h00 | La rédaction | 2 minutes

Emploi de batteries usagées dans les Model 3, stockage de déchets dangereux : le saboteur présumé se qualifie de lanceur d’alerte

Emploi de batteries usagées dans les Model 3, stockage de déchets dangereux : le saboteur présumé se qualifie de lanceur d’alerte

POLEMIQUE - L’affaire concernant le « sabotage » au sein de Tesla révélé par Elon Musk il y a quelques jours connaît un nouveau rebondissement. Accusé par le constructeur d’espionnage industriel et de sabotage puis traîné en justice par la société californienne, Martin Tripp, le saboteur présumé se qualifie de chevalier blanc « lanceur d’alerte »

Dimanche 17 juin, Elon Musk, PDG de Tesla, adressait un mail aux salariés de l’entreprise indiquant que la production de la Model 3 avait été victime d’un sabotage informatique orchestré par l’un de ses employés. À en croire le dirigeant, le sabotage avait été réalisé « directement dans le code du système de production de l’entreprise », entraînant des conséquences « importantes ».

Tesla a donc déposé une plainte auprès de la cour du District du Nevada contre Martin Tripp, le présumé saboteur, recruté en octobre 2017 en tant que technicien dans l'usine de batteries de Sparks, au Nevada. Une fonction qui, d'après la firme de Palo Alto, lui permettait d’accéder à des informations hautement confidentielles.

Il est donc accusé d’avoir « volé des informations confidentielles et des secrets commerciaux, de les avoir envoyés à des tierces personnes, et pour avoir menti dans le but de pénaliser la société ». Affecté à de nouvelles tâches suite à de mauvais résultats à son poste, Tripp aurait agi par vengeance, selon Musk.

La riposte du saboteur

De son côté, Tripp réitère ses affirmations selon lesquelles Tesla aurait installé 1 100 batteries usagées dans des Model 3 qui par la suite étaient expédiées à des clients. L’entreprise produirait également une quantité importante de déchets et les stockerait de manière dangereuse dans son usine située dans le Nevada. Il se quaifie ainsi comme étant un lanceur d’alerte face pour dénoncer certaines pratiques du constructeur américain.

`« Je me distingue en tant que personne tirant la sonnette d’alarme. Je n’ai pas hacké le système. Les données que j’ai collectées sont tellement graves que je devais aller parler aux médias », se défend-il auprès de la presse américaine. Il accuse également la compagnie d’avoir systématiquement exagéré les chiffres concernant le rythme de production réelle de la berline électrique Model 3. Informations que réfute bien évidemment Tesla.

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