Sea Bubbles : dernière ligne droite avant de rejoindre la Seine

Publié le 15 avril 2017 à 10h00 | La rédaction | 3 minutes

Testé avec succès au large de la Ciotat, le taxi fluvial électrique devrait prochainement entrer en production

Testé avec succès au large de la Ciotat, le taxi fluvial électrique devrait prochainement entrer en production

Voitures électriques et volantes, les Sea Bubbles d’Alain Thébault ont été testés avec succès au large de la Ciotat. La production industrielle de ces taxis fluviaux devrait être pour bientôt de même que les premiers essais à Paris.

 

Fluidifier la circulation dans les villes

Bientôt, les Parisiens verront peut-être de petits bateaux s’envoler sur la Seine et transporter des passagers. La semaine dernière, un prototype de Sea Bubble, ces étranges bateaux munis de foils imaginés par Alain Thébault, a en effet été testé avec succès. A la Ciotat, l’engin a réussi à « voler » sur l’eau sur une longue distance, et sans rencontrer de problème de stabilité. « La stabilité est désormais acquise » se réjouit ainsi Alain Thébault. « Nous allons rendre la circulation dans les villes à nouveau fluide », ajoute encore l’inventeur, légèrement grisé par le succès.

Son prototype de Sea Bubble doit néanmoins encore faire des progrès sur certains points avant de pouvoir circuler librement sur les fleuves de France et de Navarre et faire partie définitivement du paysage des transports en commun. Si ce nouveau concept de transport est validé par les autorités publiques, c’est Paris qui devrait accueillir les premiers Sea Bubbles qui vont alors commencer à convoyer des passagers le long de la Seine. En-dehors de la capitale française, d’autres villes ont également manifesté leur intérêt pour ces véhicules, dont Londres.

 

Véhicules électriques et donc silencieux

Les Sea Bubbles ont besoin de 11 à 15 km/h pour décoller de l’eau. En prenant de l’altitude, ils ne provoquent pas beaucoup de remous. Ils sont par ailleurs silencieux et non-polluants en raison de leur motorisation électrique.  Les premiers modèles de ces « taxis fluviaux volants » devraient être en mesure d’embarquer quatre passagers, dont un pilote, mais il est question de concevoir des versions à dix ou douze places, à condition que le succès soit au rendez-vous. L’objectif des Sea Bubbles est simple : fluidifier la circulation dans les grandes villes grâce aux voies de navigation fluviale.

Sea Bubble : des voitures électriques et volantes bientôt sur la Seine ?

Toutefois, nul ne sait encore combien coûtera exactement le prix du ticket d’entrée d’un tel engin et donc s’il sera compétitif ou non face aux autres moyens de transports plus traditionnels. Après l’essai de son prototype qui s’est avéré concluant, M. Thébault envisage désormais de passer à la phase industrielle. Pour cela, une levée de fonds de 30 millions d'euros pourrait être effectuée dans les prochains mois. En attendant, les essais vont se poursuivre d'ici l’été afin de créer un prototype doté d'un cockpit fermé qui se rapproche au plus près du concept aux lignes futuristes imaginé initialement par l’inventeur. 

Articles complémentaires :

Pollution : Paris met les constructeurs face à leurs responsabilités

Paris : des minibus électriques et autonomes pour la RATP (+ vidéo)

Hydrogène : la compagnie de taxi STEP renforce sa flotte à Paris

Vignette CRIT’Air à Paris : comment ça marche ?

Autopartage : à Paris, Peugeot Citroën s’attaque à Bolloré