Bus électriques : le géant espagnol du rail CAF rachète le polonais Solaris

Publié le 11 septembre 2018 à 17h00 | La rédaction | 3 minutes

Le constructeur ferroviaire espagnol a racheté le groupe polonais Solaris spécialisé dans les bus urbains

Le constructeur ferroviaire espagnol a racheté le groupe polonais Solaris spécialisé dans les bus urbains

Le géant espagnol du rail CAF devient le nouveau propriétaire de Solaris, entreprise polonaise spécialisée dans la conception et la fabrication de bus urbains. Dès 2011, le groupe familial a investi dans le bus électrique. Un marché qui représente déjà 10 % de ses activités.


La compagnie espagnole de matériel ferroviaire CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles) vient d’acquérir 100 % du capital de Solaris, constructeur polonais de bus électriques. Une transaction qui assurera au groupe CAF et à la société Solaris une « position de leader dans le domaine des solutions novatrices », a déclaré Solaris dans un communiqué.

Toutefois, d’après un accord établi au préalable avec le Fonds polonais du développement (PFR), société sous l’égide de l’État polonais, CAF devra céder 35 % du capital de Solaris à ce dernier d’ici quelques semaines.

« L’investissement de CAF dans Solaris confirme notre attachement à la vision d’une croissance rentable et nous ouvre de nouveaux marchés stratégiques », s’est félicité Andrés Arizkorreta, le président du géant ferroviaire ibérique, après l’annonce du rachat, dont le montant n’a par ailleurs pas été divulgué.

Décision difficile

Employant actuellement plus 2 500 personnes en Pologne, Solaris, société créée en 1996 dans l’ouest du pays, est devenu au cours des années un important acteur dans le domaine des bus urbains, non seulement sur son marché domestique mais aussi dans toute l’Europe – 10 % de ses ventes couvrent le marché du bus électrique du Vieux Continent.

Au total, plus de 17 000 bus ont quitté ses usines et circulent sur les routes de plus de 30 pays. Depuis 2009, la société produit également des tramways qui circulent notamment en Pologne et en Allemagne. En 2017, Solaris a par ailleurs créé une société mixte avec le suisse Stadler, spécialisée dans la production des tramways.

La vente de Solaris n’a pas été une décision facile pour moi et ma famille, a réagi Solange Olszewska, la co-fondatrice du groupe. « Il y a plus de 20 ans, mon mari et moi avons fondé notre entreprise », a-t-elle ajouté. Puis de poursuivre : « Cependant, je sais que je laisse l'entreprise entre de bonnes mains. Le Groupe CAF continuera à appliquer les meilleures pratiques de la marque Solaris et la laissera grandir encore plus ».

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Revanche du petit poucet

Pour rappel, Solaris a sorti son premier bus électrique en 2011. Une prise de risque mal considérée, que certains critiques ont même ouvertement moqué à l’époque. L’entreprise s’attend à ce que les véhicules faiblement polluants représentent jusqu‘à 30 % du marché du bus européen dans les trois ou quatre prochaines années. Une belle revanche pour une firme née quelques années seulement après la chute du bloc soviétique.

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