Citycharge : en ville, les lampadaires transformés en bornes de recharge

Publié le 23 novembre 2017 à 15h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes

En intégrant des bornes de recharge aux lampadaires, la ville de La Roche-sur-Yon a réduit le coût de la mise en œuvre d’un service de charge public

En intégrant des bornes de recharge aux lampadaires, la ville de La Roche-sur-Yon a réduit le coût de la mise en œuvre d’un service de charge public

Lancée en septembre 2016, l’expérimentation de trois bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides rechargeables intégrées aux candélabres de La Roche-sur-Yon (Vendée) s’achève. Et met en lumière plusieurs avantages, dont le coût inférieur à un équipement conventionnel et l’absence de génie civil.

 

3 bornes de recharge en test

Syndicat d’énergie pionnier dans le déploiement d’une infrastructure de charge dans l’espace public, le Syndicat départemental d’Energie et d’Equipement de la Vendée (SyDEV) a lancé l’initiative d’un service de charge intégré aux candélabres de la préfecture du département. En partenariat avec Bouygues Energies & Services et le gestionnaire Enedis (ex ERDF), l’expérimentation Citycharge a été lancé à l’automne 2016. Un an plus tard, les trois acteurs tirent plusieurs enseignements positifs sur ce test qui a rassemblé trois bornes de recharge.

CityChare 

Compteur Linky natif

L’idée d’installer des prises de charge pour véhicules électriques au sein des lampadaires n’est pas nouvelle. Aix-en-Provence a testé un dispositif similaire (projet TeleWatt) et la start-up allemande Ubitricity expérimente depuis quelques années son système à Berlin, Munich et Londres. La nouveauté introduite par le projet Citycharge réside dans le compteur Linky installé en usine dans la borne de recharge. Un équipement qui permet de mesurer la consommation électrique du service de charge indépendamment de celle du candélabre. Cette dissociation offre également la possibilité de mettre en œuvre une facturation distincte entre le service de charge et l’éclairage public mais aussi de choisir son propre fournisseur d’énergie.

 

Commercialisation étendue

Si les objectifs initiaux de l’expérimentation consistaient à étudier la faisabilité technique et l’opportunité économique, elle a mis au jour plusieurs avantages parmi lesquels l’utilisation des infrastructures existantes, la réduction de l’occupation de l’espace public ainsi que l’absence de coûteux travaux de génie civil. Autant de points positifs qui contrebalancent les inconvénients liés aux emplacements – le lampadaire doit être à proximité de la place de stationnement – ou encore à la puissance de charge limitée à 3 kW (40 km d’autonomie recouvrés en 2h). Un test concluant qui devrait aboutir à la commercialisation de l’offre, à la fois à destination des collectivités mais aussi des copropriétés et des centres commerciaux.

Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

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