Voiture électrique : les auto-écoles s’y mettent !

Publié le 05 janvier 2014 à 09h39 | Fabrice SPATH | 3 minutes

En février 2013, l’auto-école britannique ASK a fait l’acquisition d’une Nissan LEAF. A la clé, 3 250 euros d’économies de carburant

En février 2013, l’auto-école britannique ASK a fait l’acquisition d’une Nissan LEAF. A la clé, 3 250 euros d’économies de carburant

Année après année, la voiture électrique gagne des parts de marché en France. En 2013, il s’est ainsi vendu un modèle à motorisation électrique chaque heure. Particuliers, entreprises et collectivités franchissent le pas de la conduite silencieuse. En faisant l’acquisition de véhicules à double commande, les auto-écoles prennent également part à cette révolution faiblement émettrice.

 

Passer son permis de conduire sur une voiture électrique

Les actualités concernant les nouveaux modèles – Nissan LEAF, Renault ZOE, Volkswagen e-up!, Tesla Model S, BMW i3, … – et celles portant sur l’installation de bornes de recharge publique par les collectivités participent à la visibilité grandissante des véhicules électriques. Le renforcement du barème bonus-malus ainsi que l’évolution de la Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) ne sont pas non plus étrangers à cette évolution. Peu à peu, les modèles à batteries rechargeables font leur apparition dans les écoles de conduite. Des permis de conduire sont délivrés au volant de véhicules électriques, faisant le bonheur des nouveaux titulaires qui trouvent la conduite facile et agréable.

Auto-école Opel Ampera

Les gérants d’auto-écoles intègrent un ou deux modèles 100 % électriques dans leur flotte avec des motivations parfois très différentes : réaliser des économies de carburant, accompagner les mutations du marché automobile, intégrer un véhicule différenciant par rapport à la concurrence, … Mais attention : le titulaire d’un permis boîte de vitesses automatique (BVA) – tous les modèles électriques en sont dotés – ne pourra pas conduire un véhicule équipé d’une boîte de vitesses manuelle (BVM). Pour cela, il lui faudra repasser le permis sur une BVM pour rouler sur tous types de modèles.

 

Des écoles de conduite équipées de véhicules électriques à double commande

En octobre 2012, l’auto-école Marius située dans la Marne (51) et disposant de 3 agences a créé un petit événement en faisant l’acquisition d’une Peugeot iOn 100 % électrique. En proposant en apprentissage sur un véhicule électrique, les gérants de l’école de conduite font « un pari sur l’avenir ». Les principaux changements par rapport à un véhicule thermique doté d’une BVM résident dans la manière de conduire – on roule en mode éco-conduite –, dans le silence qui règne dans l’habitacle – les véhicules thermiques à proximité deviennent soudain bruyants – et dans l’utilisation de la boîte automatique.

Auto-école voiture électrique

En Grande-Bretagne, deux auto-écoles ont créé l’événement. En octobre 2012, le premier élève du pays obtenait son permis au volant d’une Opel Ampera, un modèle hybride rechargeable dont l’autonomie en mode électrique atteint 80 km – au-delà, le moteur thermique prend le relais pour mouvoir le véhicule et recharger les batteries. Début 2013, une autre auto-école britannique faisait l’acquisition d’une Nissan LEAF avec la promesse de faire 3 250 euros d’économies par an. Dernier événement médiatisé en date, cette fois-ci en Suisse : dans le canton de Neuchâtel, une conductrice a passé pour la première fois son permis sur un véhicule électrique, en l’occurrence une Mitsubishi i-MiEV.

 

L’intérêt grandissant pour la propulsion électrique et l’agrément de conduite qu’elle distille ne doivent cependant pas faire oublier que les permis obtenus sur BVA peuvent constituer un frein quant à l’embauche d’un candidat pour un poste nécessitant des déplacements au volant d’un véhicule de société ou de fonction doté d’une BVM. A quand un apprentissage et un permis mixte ?

Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

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