Nouvelle Hyundai i30 : compacte consensuelle et probablement hybride

Publié le 07 septembre 2016 à 17h00 | Jean-Christophe LEFEVRE | 3 minutes

Si la fiscalité s’y prêtera, Hyundai troquera sa motorisation diesel contre un groupe hybride essence-électrique … à un tarif équivalent

Si la fiscalité s’y prêtera, Hyundai troquera sa motorisation diesel contre un groupe hybride essence-électrique … à un tarif équivalent

En dévoilant hier la troisième géneration de sa i30, le coréen Hyundai a pour ambition de faire mieux que ses concurrents asiatiques sur le segment disputé des compactes. Pour y parvenir, les arguments classiques sont a l’oeuvre ici – carrosserie consensuelle mais un tantinet agressive, habitabilité dans un encombrement compact, équipements de securité et de confort au complet, motorisations essence et diesels sobres – mais Hyundai garde sous le coude une version hybride qui pourrait être lancée, si le besoin se fait sentir, dans deux ans. Par Jean-Christophe Lefèvre, envoyé spécial a Francfort (Allemagne).
 

Hypothèse recevable

Conçue sur une toute nouvelle plateforme qui intègre, le cas écheant, l’implantation d’une motorisation hybride et hybride rechargeable, cette nouvelle Hyundai i30 se situe en taille sous la récente IONIQ avec ses 4,34 m de longueur (soit 13 cm de moins) et se veut moins clivante en design que celle-ci. Raison pour laquelle, lorsqu’on évoque avec Lionel French Keogh la possible commercialisation d’une version hybride reprenant l’excellente chaîne de traction de la IONIQ (1.6 l essence de 105 ch et moteur électrique de 43 ch cumulant 141 ch), le patron de Hyundai France ne rejette pas du tout l’hypothèse.

Hyundai i30 

L’hybride au prix du diesel

Il nous précise même que son objectif, au cas ou les Coréens décident de son développement et de sa commercialisation, qu’il devrait pouvoir la vendre au prix de son i30 diesel (1.5 l CRDi de 136 ch). Son raisonnement coule de source pour un segment C en Europe où les motorisations diesels sont de plus en plus décriées et leurs coûts de plus en plus élevés en raison des systèmes de dépollution très chers. Ce qui se passe pour les segments A et B – le recul ou même l’absence de diesel dans l’offre des constructeurs – va gagner inexorablement la categorie des compactes. Et d’ajouter que si jamais en France le législateur finit par accorder à l’essence les avantages fiscaux du gazole, s’en est finit du diesel !

On l’aura compris, cette nouvelle i30 qui sera lancée au Mondial de l’Auto début octobre en carrosserie 5 portes essence et diesel, est aussi dans les tuyaux pour sa version hybride. Il ne reste plus qu’à appuyer sur le bon bouton. Et Lionel French Keogh met tout son poids dans la balance pour que ce feu vert soit donné pour 2018 car la France est désormais le premier marché européen pour les hybrides et les électriques.

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Rendez-vous dans deux ans !

Pour l’heure, cette nouvelle i30 ne révolutionne pas (encore...) son segment et c’est volontaire afin d’aller chercher les possesseurs de Volkswagen Golf, Peugeot 308, Renault Megane et autres Ford Focus et Opel Astra. La face avant avec ses feux effilés, sa calandre venue tout droit de chez Audi ou encore son long capot avant bombé chipé chez Mazda pose la cible visée qui ne sera pas non plus insensible a la face arriere copiée-collée de la derniere Golf. A l’interieur, la qualité des plastiques et leur assemblage ne sont pas au niveau du premium allemand, normal Hyundai ne joue pas dans cette catégorie. Disons plutot au’un possesseur de Peugeot 308 ne sera pas du tout depaysé. Dommage tout de même que seul le dessus de la planche de bord soit en plastique moussé. On lui pardonnera cette absence d’originalité dans le design et son côte consensuel si c’est pour mieux garder son argent pour le developpement et la commercialisation de sa version hybride. Rendez-vous dans deux ans !

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Jean-Christophe LEFEVRE

Jean-Christophe LEFEVRE

Journaliste auto depuis plus de 30 ans, sa passion c'est le journalisme sous toutes ses formes. Essayeur attitré des lecteurs de l'Auto-Journal, du Monde et du Figaro, cet « auto addict » a aussi copiloté le site éponyme et écrit aujourd'hui pour Breezcar, Silver Age et la presse auto pro.

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