Magna E1 : l’étonnante Tesla Model S à triple motorisation

Publié le 16 octobre 2017 à 09h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

En installant un second bloc électrique sur le train arrière, la berline électrique gagne en maniabilité et en facilité de conduite

En installant un second bloc électrique sur le train arrière, la berline électrique gagne en maniabilité et en facilité de conduite

Que se passe-t-il lorsqu'un troisième moteur électrique est ajouté à un Tesla Model S ? Une puissance supplémentaire : c’est la réponse à laquelle on s’attendrait. Mais qui n’est pas celle de nos confrères de Roadshow, qui ont récemment eu l’occasion de tester la berline électrique haut de gamme, équipée par l’équipementier Magna d’un troisième bloc installé sur le train arrière.

 

Grande maniabilité et facilité de conduite

Facilité de conduite. Plaisir décuplé. Mais surtout, maniabilité. Très grande maniabilité. En clair, lorsqu’elle est flanquée d’un troisième bloc électrique, le comportement de la Model S se mue et devient exceptionnellement joueur, selon nos confrères américains du site Roadshow. En revanche, il n’est pas question de puissance supplémentaire. En tout cas pour le moment.

Quelle mouche a donc piqué Elon Musk, le patron de Tesla, pour qu’il veuille additionner un nouveau moteur à sa berline haut de gamme ? La double motorisation de l’actuelle Model S est-elle si décevante ? A ces questions, il n’y a pas de réponses. Pour une raison très simple. L’idée d’ajouter un troisième bloc n’est pas de M. Musk. Elle est due aux Autrichiens de Magna.

Magna E1 

Effet « Torque Vectoring », la clé du succès

C’est en effet l’équipementier basé à Graz qui a pris cette spectaculaire décision de supprimer la configuration normale à double moteur de la Tesla S. Pour voir comment la voiture pourrait évoluer si deux blocs électriques étaient greffés à chaque roue arrière et un autre sur le train avant. Dans quel but ? Pour que la voiture soit en état de mieux négocier les virages les plus difficiles même à vitesse élevée, grâce à l’effet « Torque Vectoring », qui permet de faire tourner moins vite la roue située à l’intérieur du virage que celle située à l'extérieur. Au freinage comme à l'accélération.

 

Un système configurable à souhait (jusqu’à 4 moteurs)

Le témoignage livré par le journaliste de RoadShow montre que le pari est réussi. « Je pouvais presque voir comment la voiture s'alignait, tournant plus fortement que ne le permettait la direction, défiant les forces inertielles qui, sinon, l’éjecteraient hors de la piste », a ainsi déclaré Wayne Cunningham.

La Model S reconfigurée et rebaptisée pour l’occasion Magna E1 offre « seulement » 564 chevaux, bien moins que les 762 chevaux d’une P100D. Magna affirme que son « eDrive System », qui remplace la chaîne de traction électrique du constructeur californien sur l’E1, pourrait être configuré avec deux, trois ou même quatre moteurs et être utilisé dans des modèles autres que celui de la marque américaine.

Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

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