Voiture électrique : avec ou sans électricité verte ?

Publié le 10 septembre 2015 à 11h05 | Fabrice SPATH | 3 minutes

En Allemagne, la boulangerie «Ihr Bäcker Schüren» alimente ses utilitaires électriques Nissan e-NV200 avec l'électricité produite par des panneaux photovoltaïques

En Allemagne, la boulangerie «Ihr Bäcker Schüren» alimente ses utilitaires électriques Nissan e-NV200 avec l'électricité produite par des panneaux photovoltaïques

La voiture électrique est-elle condamnée à alimenter sa batterie en électricité issue des centrales nucléaires ? Les offres d’électricité issue des énergies renouvelables existent pourtant bel et bien en France. La preuve qu’un propriétaire de modèle électrique peut rouler différemment.

 

Produire localement de l’électricité photovoltaïque …

Laboratoire mondial de la voiture électrique, la Norvège est à la fois le premier exportateur européen de pétrole et le pays qui produit l’essentiel de son électricité à partir de barrages hydroélectriques. A l’horizon 2025, le gouvernement norvégien ambitionne même de réduire à peau de chagrin les immatriculations de véhicules neufs dotés de motorisations thermiques. Au profit des modèles 100 % électriques et hybrides rechargeables. En France, la mobilité électrique est souvent associée – et à raison – à l’atome. Pourtant, il existe deux solutions pour rouler autrement. La première consiste à installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de son garage ou de sa maison pour produire localement une électricité verte. Si le coût du Kilowatt (kW) d’énergie photovoltaïque a été divisé par 4 en 10 ans – passant d’une moyenne de 5 000 euros en 2006 à environ 1 300 euros actuellement –, sa mise en œuvre n’est pas toujours à la portée de tous (coût de l’installation ou immeubles collectifs).

Voiture électrique et panneaux photovoltaïque
Une BMW i8 hybride rechargeable stationnée sous un carport dont le toit est couvert de panneaux photovoltaïques

 

… ou souscrire à l’une des nombreuses offres d’électricité verte

A l’heure où les offres d’électricité verte se multiplient, une seconde solution au tout nucléaire existe bel et bien. Les énergéticiens EDF avec son offre Equilibre réservée aux entreprises et aux collectivités, Compagnie Nationale du Rhône (groupe ENGIE) et son offre Move in Pure, Enercoop et Planète OUI constituent de sérieuses alternatives. Ce dernier s’engage même à proposer un tarif égal ou inférieur au tarif réglementé. Si la souscription de ces offres se fait à l’initiative d’un propriétaire de modèle électrique, Nissan propose depuis peu une solution dans ses concessions. Constructeur de la berline compacte LEAF - voiture électrique la plus vendue dans le monde – et de l’utilitaire/ludospace électrique e-NV200, Nissan a ainsi conclu un partenariat avec la Compagnie Nationale du Rhône. Lors de l’acquisition de leurs véhicules, les clients auront la possibilité de souscrire une offre d’énergie issue d’un mix hydroélectrique/éolien/solaire. Désormais, la voiture électrique n’est plus condamnée à rester un véhicule alimenté à l’énergie d’origine nucléaire.

 

BON A SAVOIR : lorsque vous souscrivez à l’une de ces offres, l’énergéticien s’engage à réinjecter sur le réseau de l’électricité certifiée d’origine renouvelable. Si la batterie de votre véhicule n’a pas été directement chargée en énergie verte, vous avez la certitude que vos kWh achetés seront consommés ailleurs. Enfin, en adoptant un tel contrat, vous soutenez le développement des énergies renouvelables en France.

Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

Articles complémentaires :

La voiture électrique est-elle une escroquerie ?

Nissan LEAF : voiture principale pour 90 % des propriétaires au Royaume-Uni

Voiture électrique : l'autonomie réelle en questions