En Chine, les constructeurs misent sur la voiture électrique pour gagner en compétitivité

Publié le 10 juillet 2017 à 15h00 | La rédaction | 3 minutes

D’ici à 2023, la Chine ambitionne de mettre à la route 7 millions de véhicules électriques et hybrides rechargeables

D’ici à 2023, la Chine ambitionne de mettre à la route 7 millions de véhicules électriques et hybrides rechargeables

La Chine veut plus de 7 millions de véhicules à nouvelle énergie (NEV) sur son territoire d’ici 2025. Un projet écologique ambitieux sous-tendu par un projet industriel qui l’est tout autant.

 

7 millions de véhicules électriques et hybrides d’ici 2025

28 millions de voitures ont été vendues en Chine en 2016, ce qui a fait de ce pays de plus d’un milliard d’habitants le plus grand marché automobile de la planète, loin devant les Etats-Unis, le Japon et les pays de l’Union européenne. Au mois de juin 2017, le Ministère chinois de l’Industrie et de la Technologie de l’Information (MIIT) a annoncé dans sa feuille de route pour le transport qu’il voulait porter ce chiffre à plus de 35 millions d’ici 2025. Un cinquième de ce total, c’est-à-dire environ 7 millions, devront être des véhicules à nouvelle énergie, c’est-à-dire hybrides rechargeables ou tout-électriques, selon le MITT. Toujours selon cette feuille de route, les ventes de NEV devront également atteindre les 2 millions d’unités d'ici 2020 dans le pays.

Chine voiture électrique 

Rendre la filière automobile plus compétitive

Motivés par la nécessité de réduire le niveau considérable de pollution causé par son industrie lourde, ainsi que les émissions CO2 de son parc automobile, les responsables politiques et hauts fonctionnaires chinois sont déterminés à assurer le développement des NEV depuis une dizaine d’années. Mais au-delà de l’objectif d’assurer un mieux-être à la population grâce à une meilleure qualité de l’air, Pékin veut également être dans la meilleure position possible pour rattraper son retard technologique en matière automobile. Une ambition très difficile à atteindre quand il s’agissait encore de rivaliser avec les fabricants traditionnels et leurs moteurs à explosion, mais qui est entretemps devenue beaucoup plus réaliste avec l’arrivée des nouvelles chaînes de traction électrique (pour aller plus loin, lire notre éclairagePékin impose un moratoire sur la production de véhicules électriques).

 

Favoriser l’éclosion de champions nationaux

Le MITT a par ailleurs indiqué dans sa feuille de route qu'il comptait mener des actions en faveur de la création de champions nationaux chinois dans l'industrie des NEV. Ces futurs champions devraient être de plus en plus compétitifs face à leurs rivaux, aussi bien sur le marché chinois que sur les marchés étrangers.

« La qualité des véhicules de marque chinoise a clairement progressé » soulignent d’ores et déjà les responsables politiques chinois. Et ces derniers d’ajouter que la reconnaissance et la réputation internationales des marques automobiles chinoises « sont beaucoup plus fortes » qu’auparavant. « D'ici 2025, nous devrions avoir des marques de véhicules chinois qui sont dans le top 10 mondial par vente », indique enfin le MITT, affichant ainsi ouvertement son immense ambition de réussite industrielle pour la Chine.

Articles complémentaires :

Voiture électrique : notre TOP 5 en France pour 2018-2019

VIDEO - Voiture hybride rechargeable : notre TOP 5 en 2018-2019

Véhicules électriques : le maintien des aides à l’achat en sursis

Volvo : son premier modèle électrique sera produit en Chine

Chine : les taxis électriques à la conquête de Pékin

Voiture électrique : la Chine s’ouvre à la concurrence