Paris, Vancouver ou encore Los Angeles s’engagent à devenir neutres en carbone

Publié le 24 novembre 2017 à 13h00 | La rédaction | 3 minutes

Réunies à Paris, 12 maires de grandes villes mondiales ont annoncé leur volonté de s'engager vers un objectif « zéro émission » à l'horizon 2030

Réunies à Paris, 12 maires de grandes villes mondiales ont annoncé leur volonté de s'engager vers un objectif « zéro émission » à l'horizon 2030

Le C40, qui regroupe les maires de 91 importantes agglomérations, s'est récemment retrouvé dans la capitale française pour révéler ses engagements politiques sur le changement climatique et la lutte contre la pollution atmosphérique. À cette occasion, douze grandes villes ont annoncé leur volonté de s'engager vers un objectif « zéro émission » à l'horizon 2030.

 

Plan de décarbonisation dans 12 métropoles mondiales

Une quarantaine de maires, tous membres du C40, se sont retrouvés récemment à Paris au cours d’une réunion qui a vu une douzaine d’entre eux prendre l’engagement officiel de mettre en place d’ici 2025 dans leurs villes respectives un transport urbain plus respectueux de l’environnement, mais également de faire en sorte qu’une « partie importante » de ces villes puisse constituer des zones d’émission nulle de gaz à effet de serre, et cela d’ici 2030.

Présidé par l’actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo, le C40 regroupe des villes comptant au total près de 650 millions d’habitants et qui produisent environ le quart du Produit intérieur brut (PIB) mondial. Pour « décarboniser » leurs cités, ces maires vont multiplier les acquisitions de « véhicules zéro émission pour les flottes municipales », ce qui devrait notamment se traduire par une forte augmentation du nombre de bus électriques pour les trajets urbains. Ils prévoient aussi de collaborer avec les fournisseurs, les opérateurs de parc automobile et les entreprises « pour accélérer le passage aux véhicules électriques.

Une opération de décarbonisation de grande envergure qui verra également l’instauration de nouvelles mesures pour « réduire le nombre de voitures » en circulation – afin de lutter aussi contre les embouteillages –, « en commençant par les plus polluants » et pour favoriser les transports alternatifs, comme le vélo.

Bus électriques 

Des villes de plus en plus actives dans la lutte contre la pollution

Pour Franck-Olivier Torro, co-président de l’association Respire, l'Association nationale pour la prévention et l'amélioration de la qualité de l'air, le rendez-vous parisien constitue un événement « important » parce qu’il permet aux édiles de s’inspirer « les uns des autres ». Le responsable de rappeler par ailleurs que « les villes ont de plus en plus de pouvoir pour agir sur la pollution », même si elles ne participent pas directement aux négociations internationales sur le climat.

Un avis que semble partager Patricia de Lille, la maire de la ville du Cap (Afrique du Sud). Selon elle, le C40 sert « à prendre note des exemples de nos collègues ». Et d’ajouter : « Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue mais nous ne pouvons pas nous payer le luxe de faire des erreurs. » Parmi les villes qui se sont officiellement engagés lors de la réunion parisienne, on compte le Cap, Barcelone, Auckland, Londres, Copenhague, Vancouver, Seattle, Quito, Milan, Mexico, Los Angeles et Paris.

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