Bus électriques : d’ici 2030, Jakarta remplacera ses 10 000 bus diesel

Publié le 09 janvier 2021 à 09h03 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

D’ici 2030, la capitale indonésienne ambitionne de remplacer ses 10 000 bus diesel par des bus électriques

D’ici 2030, la capitale indonésienne ambitionne de remplacer ses 10 000 bus diesel par des bus électriques

FLOTTES - En Indonésie, l’opérateur de la capitale Jakarta ambitionne de faire l’acquisition de 10 000 bus électriques d’ici 2030. Un premier appel d’offres portant sur l’achat de 100 premiers exemplaires sera lancé dans le courant de cette année.


Les principales métropoles de la planète électrifient tout ou partie de leurs flottes de bus, avec pour objectifs principaux de réduire les émissions de particules fines et d'oxydes d’azote issues de la combustion des moteurs diesel - participant aux épisodes de pollution atmosphérique - ainsi que les émissions de CO2 responsables du réchauffement climatique. Un engouement né en Chine et qui permettra d’ici 2025 de voir les bus électriques représenter la moitié des bus en circulation dans le monde.

 

Électrification de la moitié de la flotte d’ici 2025

Dernier exemple en date : la ville de Djakarta, capitale indonésienne qui, fin 2020 via son principal opérateur de transports en commun Transjakarta, a annoncé vouloir remplacer ses 10 000 bus à combustion interne par des équivalents animés par des chaînes de traction à batteries.

Selon le Jakarta Post, l’opérateur ambitionne de remplacer au moins la moitié de son parc par des bus « zéro émission » au plus tard en 2025 puis, d’ici 2030, l’intégralité de sa flotte. Dès cette année, un premier appel d’offres portant sur 100 premiers exemplaires (soit 3 % du parc) sera lancé, sans que ne soit préciser le type de modèle privilégié.

 

390 millions d’euros/an liés à la pollution

Une ambition de façade fissurée par le quotidien local qui souligne que seul 83 % du parc sera électrique à la fin de la décennie, le reste étant constitué de véhicules alimentés au gasoil et au gaz naturel.

Ville particulièrement touchée par la pollution atmosphérique qui coûte chaque année au contribuable quelque 390 millions d’euros, Jakarta via son opérateur privilégieront la location avec services de leurs futurs véhicules et rémunéreront les loueurs retenus au kilomètre parcouru.

En Chine, 11 bus électriques sont mis en circulation toutes les heures 

L’avis de la rédaction

En Indonésie, la capitale Jakarta qui compte 10,8 millions d’habitants intra-muros est soumise à des épisodes récurrents de pollution atmosphérique liés en partie au secteur des transports. D’autre part, une récente étude pointe que 32 % des gaz à effet de serre en milieu urbain sont émis par le secteur des transports en commun.

Autant d’arguments qui plaident en faveur de l’électrification des flottes de bus mais qui se heurte au mode de production de l’électricité dans le pays. En 2018, près de 64 % de l’électricité consommée dans cette république aux 13 466 îles a été produite à partir de charbon. De là à penser que les émissions de particules seront déplacées sur les lieux de production d’énergie, il n’y a qu’un pas …

Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

Articles complémentaires :

Bus électriques : l’Allemagne débloque 300 millions d’euros de subventions

Bus électriques : le chinois BYD enregistre sa plus importante commande en Europe

En Colombie, la capitale Bogota s’offre près de 900 bus électriques

Record du monde : Proterra démontre que le bus électrique a de l’avenir

Bus électriques : la RATP lance le plus important appel d'offres d'Europe

Pour lutter contre la pollution, Séoul va convertir 4 000 de ses bus à l’électrique